Un moratoire pour réfléchir à un projet pour l'avenue du Peuple Belge
Publié le 03 août 2025
Mis à jour le 07 août 2025
Suite à la présentation par la ville du projet appelé "Métamorphose de l'avenue du Peuple Belge" la Renaissance du Lille Ancien demande un moratoire pour réfléchir à un projet qui permette une remise en eau de la Basse Deûle, une vraie réponse au développement durable de la ville.
La ville de Lille a présenté les grandes lignes du projet de transformation de l’avenue du Peuple Belge le 24 juillet 2025.
Ce projet fait suite à la concertation citoyenne de 2022 qui s’est prononcée pour un scénario de reconversion du site en un vaste parc urbain (plus de détails ici).
L’association Renaissance du Lille Ancien considère que le projet qui a été présenté manque d’ambition et qu’il est loin du projet défendu par l’association depuis des années (voir le bulletin de juin 2022, accessible en ligne ici). De plus le développement futur de la végétation peut remettre en cause une éventuelle possibilité de remise en eau, ce qui est contraire à la promesse de l’ancien maire reprise par l’actuel adjoint au maire à l’urbanisme.
Afin de faire connaître à tous sa position sur ce projet et ses arguments, la RLA a publié un communiqué demandant un moratoire avant le tout début du chantier pour réfléchir à un projet tenant compte d’une remise en eau de la basse Deûle.
Voici le texte de ce communiqué rédigé par Bruno Goval, actuel président de l’association :
La Renaissance du Lille Ancien demande un moratoire sur l’avenue du Peuple-Belge.
Ainsi l’équipe lauréate du projet pour l’avenue du Peuple Belge, est enfin connue... à quelques mois à peine de l’élection municipale. La Renaissance du Lille Ancien se réjouit du choix de l’équipe Okra puisque c’est elle qui a réussi le très beau projet de remise en eau du Catharijne Singel à Utrecht (bulletin de juin 2023) où pour 50 M€, elle a remplacé une autoroute par un canal et des promenades. Mais pourquoi donc ce projet lillois nous déçoit-il autant ? C’est qu’à Lille, la mission confiée à Okra est totalement inaboutie. La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a et, à Lille, Okra a été contraint à un projet croupion sans remise en eau, juste un bel aménagement de parc autour d’une autoroute cycliste qui traverse le site de bout en bout.
Un grand élément positif toutefois satisfait la RLA, la prise en compte du problème du Pont-Neuf problème soulevé par l’association depuis des années. Okra propose d’ouvrir le pont et de lui rendre sa transparence. Mais qu’en sera-t-il au cours du chantier ? L’expérience montre que ce genre de « détail » est souvent abandonné en cours de route et remis aux calendes grecques faute de financement.
Cependant tout le reste du projet est insatisfaisant car il s’agit surtout de planter un maximum d’arbres. Ainsi les panneaux d’information montrent que l’on remplit d’arbres la place de Bettignies gâchant la perspective et dissimulant la maison Gille de le Boe.
Dans un document cadre à paraître dans les prochains jours, la Renaissance du Lille ancien proposera un projet global de restauration de tout ce coeur du Vieux-Lille autour de l’hospice Comtesse et de son « îlot » avec bien entendu pour axe majeur la remise en eau totale de la Basse-Deûle.
En attendant la Renaissance du Lille Ancien demande aux futurs élus de commencer leur mandat par un moratoire sur l’avenue du Peuple-Belge pour remettre à plat le projet et prendre en compte dès maintenant la remise en eau. Car en effet, si l’on en croit la promesse faite par Martine Aubry, les auteurs du projet étaient contraints de prévoir la remise en eau future. Qu’en sera-t-il de cette promesse à l’heure où, le coeur sur la main, tous disent qu’ils auraient secrètement préféré la remise en eau mais s’étaient pliés à la volonté populaire. Que ne l’ont-ils dit plus tôt ?
Pour la Renaissance cette consultation n’a aucune valeur. Dans notre bulletin de juin 2022, nous avions fait l’analyse de cet O.P.N.I., objet politique non identifié, malgré son prix exorbitant de 300 000 euros pour 14 600 réponses seulement. Pas même un panel représentatif comme disent les sondeurs.
Une consultation truquée : information biaisée sur les panneaux, chiffrages fantaisistes, pas de réunions d’information et encore moins de débat contradictoire. Et surtout un éparpillement habile des réponses par quatre questions ce qui a permis à l’option minoritaire de devenir majoritaire de 120 voix par rapport à la suivante tout en étant largement minoritaire au total des trois autres qui toutes proposaient de l’eau.
La RLA a été la première depuis quarante ans à déplorer l’état de l’avenue (bulletin de mars 2011) et à demander la remise en eau. Elle a pris une part active à la consultation en étant la seule à présenter un vrai dossier sur cette remise en eau (bulletin spécial de mai 2021). Elle demande aujourd’hui un moratoire avant tout début du chantier. Ce qui est tout à fait possible car, si la promesse de Mme Aubry a été respectée par l’équipe lauréate, le projet rend possible sa remise en eau, ce qui est confirmé par Stanislas Dendievel : « le projet est réversible, les générations futures pourront décider de la remise en eau si elles le souhaitent»
Alors il ne faut pas attendre, les générations futures sont déjà là ! et ce projet a dix ans de retard dans le calendrier et dans sa conception archaïque. Pourquoi remettre à demain ce que l’on doit faire aujourd’hui. Il faut dès les premières semaines du futur mandat tout mettre à plat et décider de la remise en eau de la partie centrale de l’avenue ce qui théoriquement est tout à fait possible sans toucher en rien au reste du projet. Il faut au Vieux-Lille, un projet ambitieux alliant écologie et patrimoine ce que seule la remise en eau permet.
Séoul, Rennes, Utrecht, Breda, Pamiers, toutes les villes du monde, petites ou grandes, l’ont compris, Lille prend à nouveau vingt ans de retard.
Bruno Goval,
Président de la Renaissance du Lille Ancien
Si vous souhaitez vous informer sur le projet de la ville voici le lien sur le bulletin municipal qui traite du sujet :
Ce projet fait suite à la concertation citoyenne de 2022 qui s’est prononcée pour un scénario de reconversion du site en un vaste parc urbain (plus de détails ici).
L’association Renaissance du Lille Ancien considère que le projet qui a été présenté manque d’ambition et qu’il est loin du projet défendu par l’association depuis des années (voir le bulletin de juin 2022, accessible en ligne ici). De plus le développement futur de la végétation peut remettre en cause une éventuelle possibilité de remise en eau, ce qui est contraire à la promesse de l’ancien maire reprise par l’actuel adjoint au maire à l’urbanisme.
Afin de faire connaître à tous sa position sur ce projet et ses arguments, la RLA a publié un communiqué demandant un moratoire avant le tout début du chantier pour réfléchir à un projet tenant compte d’une remise en eau de la basse Deûle.
Voici le texte de ce communiqué rédigé par Bruno Goval, actuel président de l’association :
La Renaissance du Lille Ancien demande un moratoire sur l’avenue du Peuple-Belge.
Ainsi l’équipe lauréate du projet pour l’avenue du Peuple Belge, est enfin connue... à quelques mois à peine de l’élection municipale. La Renaissance du Lille Ancien se réjouit du choix de l’équipe Okra puisque c’est elle qui a réussi le très beau projet de remise en eau du Catharijne Singel à Utrecht (bulletin de juin 2023) où pour 50 M€, elle a remplacé une autoroute par un canal et des promenades. Mais pourquoi donc ce projet lillois nous déçoit-il autant ? C’est qu’à Lille, la mission confiée à Okra est totalement inaboutie. La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a et, à Lille, Okra a été contraint à un projet croupion sans remise en eau, juste un bel aménagement de parc autour d’une autoroute cycliste qui traverse le site de bout en bout.
Un grand élément positif toutefois satisfait la RLA, la prise en compte du problème du Pont-Neuf problème soulevé par l’association depuis des années. Okra propose d’ouvrir le pont et de lui rendre sa transparence. Mais qu’en sera-t-il au cours du chantier ? L’expérience montre que ce genre de « détail » est souvent abandonné en cours de route et remis aux calendes grecques faute de financement.
Cependant tout le reste du projet est insatisfaisant car il s’agit surtout de planter un maximum d’arbres. Ainsi les panneaux d’information montrent que l’on remplit d’arbres la place de Bettignies gâchant la perspective et dissimulant la maison Gille de le Boe.
Dans un document cadre à paraître dans les prochains jours, la Renaissance du Lille ancien proposera un projet global de restauration de tout ce coeur du Vieux-Lille autour de l’hospice Comtesse et de son « îlot » avec bien entendu pour axe majeur la remise en eau totale de la Basse-Deûle.
En attendant la Renaissance du Lille Ancien demande aux futurs élus de commencer leur mandat par un moratoire sur l’avenue du Peuple-Belge pour remettre à plat le projet et prendre en compte dès maintenant la remise en eau. Car en effet, si l’on en croit la promesse faite par Martine Aubry, les auteurs du projet étaient contraints de prévoir la remise en eau future. Qu’en sera-t-il de cette promesse à l’heure où, le coeur sur la main, tous disent qu’ils auraient secrètement préféré la remise en eau mais s’étaient pliés à la volonté populaire. Que ne l’ont-ils dit plus tôt ?
Pour la Renaissance cette consultation n’a aucune valeur. Dans notre bulletin de juin 2022, nous avions fait l’analyse de cet O.P.N.I., objet politique non identifié, malgré son prix exorbitant de 300 000 euros pour 14 600 réponses seulement. Pas même un panel représentatif comme disent les sondeurs.
Une consultation truquée : information biaisée sur les panneaux, chiffrages fantaisistes, pas de réunions d’information et encore moins de débat contradictoire. Et surtout un éparpillement habile des réponses par quatre questions ce qui a permis à l’option minoritaire de devenir majoritaire de 120 voix par rapport à la suivante tout en étant largement minoritaire au total des trois autres qui toutes proposaient de l’eau.
La RLA a été la première depuis quarante ans à déplorer l’état de l’avenue (bulletin de mars 2011) et à demander la remise en eau. Elle a pris une part active à la consultation en étant la seule à présenter un vrai dossier sur cette remise en eau (bulletin spécial de mai 2021). Elle demande aujourd’hui un moratoire avant tout début du chantier. Ce qui est tout à fait possible car, si la promesse de Mme Aubry a été respectée par l’équipe lauréate, le projet rend possible sa remise en eau, ce qui est confirmé par Stanislas Dendievel : « le projet est réversible, les générations futures pourront décider de la remise en eau si elles le souhaitent»
Alors il ne faut pas attendre, les générations futures sont déjà là ! et ce projet a dix ans de retard dans le calendrier et dans sa conception archaïque. Pourquoi remettre à demain ce que l’on doit faire aujourd’hui. Il faut dès les premières semaines du futur mandat tout mettre à plat et décider de la remise en eau de la partie centrale de l’avenue ce qui théoriquement est tout à fait possible sans toucher en rien au reste du projet. Il faut au Vieux-Lille, un projet ambitieux alliant écologie et patrimoine ce que seule la remise en eau permet.
Séoul, Rennes, Utrecht, Breda, Pamiers, toutes les villes du monde, petites ou grandes, l’ont compris, Lille prend à nouveau vingt ans de retard.
Bruno Goval,
Président de la Renaissance du Lille Ancien
Si vous souhaitez vous informer sur le projet de la ville voici le lien sur le bulletin municipal qui traite du sujet :